Les causes de l'infertilité

La fertilité peut être affectée par de multiples facteurs : âge de la femme, âge de l’homme, maladies génétiques, diverses pathologies générales ou leurs traitements, expositions à certains produits toxiques, traumatismes, facteurs environnementaux, parfois psychologiques…

Le médecin pourra attirer votre attention sur certains comportements également susceptibles de diminuer les chances de succès d’avoir un enfant ou d’augmenter les complications durant la grossesse (fausse couche, malformation…).

Parmi ceux-ci figurent :

  • Le tabac
  • La consommation excessive d’alcool, chez la femme comme chez l’homme
  • La prise de drogues : cannabis, héroïne, cocaïne, hallucinogènes…
  • L’excès de poids et la maigreur excessive chez la femme

Quand faut-il s’inquiéter ?

En théorie, il est raisonnable de consulter après une période de 18 mois à 2 ans de rapports sexuels réguliers sans grossesse. Dans les faits, tout dépend de votre âge et de vos antécédents. Pour un jeune couple sans risque connu, la « règle des 18 mois » peut s’appliquer. Pour un couple plus âgé, ou ayant un passé gynécologique ou andrologique laissant supposer une possible hypofertilité, mieux vaut ne pas trop tarder pour pratiquer un spermogramme chez l’homme et un bilan hormonal chez la femme.

Qui consulter ?

L’interlocuteur privilégié reste le gynécologue ou le médecin traitant. Après un entretien approfondi visant à identifier d’éventuelles causes simples et explicables d’infertilité, il pourra proposer une première série d’explorations : courbes de température, test d’ovulation…

Selon votre situation, il pourra prescrire des traitements pour stimuler l’ovulation de la femme ou vous adresser rapidement à un centre pluridisciplinaire d’Assistance Médicale à la Procréation (AMP). Il peut aussi arriver qu’il vous oriente vers un confrère andrologue, endocrinologue, urologue, généticien, psychologue ou un professionnel diplômé en sexologie.

Les examens du bilan d’infertilité

Après un examen clinique, le médecin prescrit au couple ou à la femme célibataire les examens les plus simples et les moins invasifs avant d’envisager des examens plus sophistiqués si nécessaire.

diagnostic d'un médecin auprès de deux personnes se tenant la main

Examens concernant la femme

L’analyse de la durée et de la régularité des cycles menstruels de la femme permet à votre médecin d’évaluer la qualité de l’ovulation et ainsi de fixer les dates des examens à faire.

  • La prise de sang :  permet de mesurer les taux hormonaux. Votre médecin indiquera le jour du cycle où elle doit être réalisée. Elle permet de préciser certaines anomalies du fonctionnement ovarien.
  • L’échographie pelvienne : est pratiquée habituellement par voie vaginale, vessie vide. C’est un examen indolore et sans risque particulier. Il permet de visualiser les ovaires et l’utérus.
  • L’analyse des trompes : pour choisir la technique d’AMP la plus adaptée (insémination ou fécondation in vitro), il faut savoir si les trompes sont bien perméables. En effet, les trompes sont le lieu de la fécondation naturelle. Différentes techniques existent pour cela, dont l’hystérosalpingographie.
  • Des examens complémentaires : pourront être prescrits dans certains cas (IRM, hystérosonographie, coelioscopie…)

Examens concernant l’homme

Avant toute chose, un point important à préciser : contrairement aux idées reçues, l’infertilité masculine n’a rien à voir avec l’impuissance sexuelle. Le premier examen à vous être proposé pourra être un examen clinique andrologique.

  • Les analyses du sperme : Le spermogramme est généralement prescrit dès le début du bilan. Le recueil de sperme est réalisé par masturbation au laboratoire pour éviter l’altération des spermatozoïdes pendant le transport. Au préalable, deux à cinq jours d’abstinence sont recommandés. Il doit être réalisé à distance d’épisodes de fièvre ou de prises de médicaments pouvant interférer avec la fabrication de spermatozoïdes.L’analyse du sperme permet de connaître les caractéristiques des spermatozoïdes : leur nombre, leur mobilité, leur aspect (présence d’anomalies de la tête ou du flagelle du spermatozoïde). Des spermatozoïdes trop peu nombreux, trop peu mobiles ou d’aspect trop atypique auront du mal à cheminer dans l’utérus puis dans les trompes ou à pénétrer dans l’ovocyte au moment de la rencontre. Si des anomalies sont détectées sur un premier spermogramme, un deuxième est demandé deux à trois mois après le premier test pour confirmer ou non les anomalies observées. La spermoculture permet de rechercher une éventuelle infection du sperme. Elle peut être répétée avant les tentatives d’assistance médicale à la procréation. Un test de migration et de survie des spermatozoïdes complète systématiquement le spermogramme avant la réalisation de l’assistance médicale à la procréation. Il permet parfois de mieux préciser des anomalies éventuelles du spermogramme
  • Les examens complémentaires : si les anomalies du spermogramme sont confirmées, des examens complémentaires sont prescrits : échographie des organes génitaux, dosages hormonaux, caryotype ou autres examens génétiques.

Le choix de la technique adaptée à votre cas par l’équipe pluridisciplinaire

Le bilan de fertilité est essentiel. Il est analysé au sein d’une équipe pluridisciplinaire. Il permet d’évaluer le délai souhaitable pour
la prise en charge, les chances de grossesse naturelle pour les couples composés d’un homme et d’une femme, le taux de succès escompté après AMP et aussi les risques des différents traitements.
Votre médecin vous en informe. Le parcours qu’il vous propose est adapté à votre cas.

Concernant les couples hétérosexuels, il peut arriver que le bilan ne révèle aucune cause évidente d’infertilité compte tenu des connaissances actuelles. On parle d’infertilité inexpliquée.
Une assistance médicale à la procréation peut néanmoins vous être proposée.

Dans cette proposition, il intègre des éléments relatifs à l’âge et la durée de l’infertilité. Vous pouvez bien évidemment en discuter avec lui.

Il peut arriver qu’il n’y ait pas de proposition thérapeutique évidente, ou qu’elle ne vous convienne pas. Dans ce cas, votre médecin examine avec vous les solutions alternatives

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